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DE SUISSE ROMANDE ET DU MONDE
Éloge de l’opposition radicale, implacable et douce
Actualités
Publié il y a un mois
La Force de la non-violence : Épisode N°46
Jonathan Attias
Podcast
Publié il y a un mois
Le Conseil National opte pour une attaque frontale contre le service civil
Actualités
Publié il y a 2 mois
Violences faites aux personnes LGBTQIA+ : Quelles politiques publiques de sensibilisation ?
Événements
| 05 Septembre 2025
Publié il y a 2 mois
La Force de la non-violence : Épisode N°45
Martine de Nardi
Podcast
Publié il y a 2 mois
centre pour l'action non-violente
Aperçu de nos services de formations
La Série vaudoise sur la non-violence, comme alternative à la violence
Nous avons besoin de votre soutien
Aux Institutions qui souhaitent prévenir et résoudre des conflits, en particulier les milieux de la formation, de l’éducation, de l’animation et de la santé
Une Association de mouvance gandhienne créée en 1968
La création du Centre aurait été impulsée par le Mouvement International de la Réconciliation (MIR), en particulier par Michel Grenier. Ce dernier a été le premier secrétaire du Centre Martin Luther King (CMLK) – devenu Centre pour l’action non-violente (CENAC) fin 2004. Les Amis de l’Arche de Lanza del Vasto, les Quakers, et l’Internationale des Résistants à la Guerre (IRG) ont dans tous les cas contribué à la constitution de l’Association, en 1968.
L’idée de donner au Centre le nom du pasteur noir Martin Luther King a germé au cours d’une marche silencieuse commémorant sa mort. Peu de temps auparavant, plusieurs personnes s’étaient réunies en vue de créer les base d’un centre pour promouvoir la non-violence (notamment Luc Francey, Daniel Schori, Marc Guignard, Daniel Pache, Georges Kobi et André Jufer).
En l’absence de l’assassinat Luther King, l’Association aurait aussi pu prendre, dès sa création, le nom de Centre gandhien ou Centre pour la non-violence.
Dans un premier temps, l’objection de conscience, vis-à-vis de l’armée, constitue le centre d’intérêt du CMLK/CENAC :
C’est à la fin des année septante que l’antimilitarisme a peu à peu été abandonné, au profit d’une non-violence «multidirectionnelle» : le Centre de documentation prend véritablement forme et la formation à la non-violence devient centrale.
Le Centre fonde ses origines d’abord sur une mouvance gandhienne, car pour l’Association :
Cette perception n’enferme pas la non-violence dans la contestation. Au contraire, elle pose les jalons de la société qu’elle veut édifier. Le « Manifeste pour une alternative non-violente », adopté en 1982 par l’Assemblée générale de la Fédération romande des mouvements non-violents, constitue un exemple concret de la mouvance gandhienne.
En outre, Ghandi, tout comme le CENAC, considèrent avant tout la non-violence comme une dynamique. Celle-ci permet de vivre les conflits comme des occasions de construire des relations plus justes et plus équilibrées, d’utiliser la combativité pour progresser dans la vie, sans blesser, ni se laisser piétiner
Martin Luther King, pour défendre les droits civiques des Noir-e-x-s aux Etats-Unis, s’est largement inspiré des apports de Gandhi.
Deux supports, retraçant les actions du CENAC, ont été édités :
Les cahiers des « 35 ans du CMLK» retracent les moments forts de l’activité du CENAC par le biais de témoignages
La brochure « 1968-2008 Quarante ans d’action non-violente en Romandie » illustre sous forme de brèves et d’illustrations les dates clés du CENAC.
Par décision de l’Assemblée générale le Centre Martin Luther King (CMLK) a changé de nom pour devenir le Centre pour l’action non-violente (CENAC).
La référence à Martin Luther King, courageuse et justifiée lorsque fut créée l’Association en 1968, était devenue source de confusion : de nombreuses personnes prêtaient a priori à l’Association une orientation religieuse, ou des préoccupations spécifiquement antiracistes, alors que la promotion de la non-violence active est la vraie raison d’être d’une association qui se veut laïque.
Le CENAC est une Association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique. Elle vit principalement des cotisations de ses membres, du soutien de Fondations et de dons.
Des recherches de fonds sont également effectuées pour des projets.
Pour la plupart de ses activités, le CENAC est organisé en groupe de travail. Une douzaine de bénévoles, dont les membres du Comité, en assurent la bonne marche. S’ajoutent plusieurs volontaires pour des actions et des coups de mains ponctuels. L’Assemblée générale est l’organe décisionnel.
Voir les statuts de l’association et la charte des bénévoles.
Pour contribuer à faire vivre le CENAC et la non-violence en Suisse romande, par une contribution financière ou bénévole, voir notre rubrique “S’engager”.
Au Comité depuis
Ancien Conseiller national (2007-2015)
Au Comité depuis 2014
Philosophe (UNIL)
Au Comité depuis 2023
Facilitateur de groupe indépendant et membre du Collectif des formatrices et formateurs du CENAC
Au Comité depuis 2017
Economiste de formation
Communication et coordination des formations et ateliers
Cheffe de projet Antidote
Au Comité depuis 2022
Psychiatre (UNIL)
Au Comité depuis 2023
Journaliste et auteur
Au Comité depuis 2023
Avocat & ancien Conseiller aux Etats (2007-2015)
Au Comité depuis 2017
Membre du Collectif des formatrices et formateurs du CENAC depuis les années 1980
Au Comité depuis 2014
Le CENAC met 55 ans d’expérience dans la formation à la non-violence à votre service. Nous vous proposons des ateliers adaptés à vos besoins pour développer et approfondir toute thématique liée à la non-violence.
Comment prévenir la violence ?
Comment résoudre un conflit efficacement ?
Comment agir face aux discriminations et à l’injustice ?
Les formations se présentent sous la forme d’ateliers d’expérimentation : les animateurs et les animatrices recourent à des méthodes de travail participatives (jeux de rôle, exercices, travail de groupe, jeux symboliques, théâtre forum, théâtre images, etc.).
Un investissement personnel des participant-e-s est attendu, car les expériences concrètes sont des éléments essentiels de ces ateliers.
Le CENAC propose des ateliers à la carte en français et en anglais adaptés à des groupes provenant d’horizons variés.
Nous intervenons, par exemple, auprès :
de centres d’animation ou d’administration qui désirent faire face à des conflits ou des phénomènes de violence
d’ONG qui organisent pour leurs volontaires des formations continues à la conduite de réunion ou à la prise de décision par consensus, entre autres
d’établissements scolaires où des enseignantes et des enseignants sont agressé-e-s ou des élèves harcelé-e-s
d’entreprises afin d’établir des relations de travail exemptes de jeux de pouvoir, etc.
Vous pouvez prendre contact avec le CENAC à : admin@non-violence.ch et nous développerons ensemble un cours sur mesure, selon votre situation et vos attentes.
Vous pouvez même vous inspirer des modules existants pour définir votre demande.
Les ateliers de résolution non-violente des conflits proposés par le Centre pour l’action non-violente sont ouverts à toute personne intéressée à se familiariser avec la non-violence comme attitude dans laquelle s’exprime un positionnement éthique et une conscience de ses responsabilités envers elle-même, Autrui et le monde, en général. Elle permet ainsi de s’interroger, d’expérimenter ensemble et d’aborder la non-violence par des expériences vécues. Elle vise à ce que chacun, chacune se réapproprie et réinvente un engagement relationnel et social responsable, l’approche individuelle s’ouvrant de cette manière sur le collectif.
La date de la prochaine formation individuelle vous sera communiquée ultérieurement.
Des formatrices et formateurs, fort-e-s d’une solide expérience de terrain local et international, assurent les ateliers du CENAC dans l’ensemble de la Suisse romande.
Ces personnes apportent compétences et savoir-être dans les thématiques abordées et en matière d’animation, sans pour autant prendre une posture d’expert-e-s. En effet, nous estimons que chaque participant-e porte au fond de lui ou d’elle d’irremplaçables éléments de compréhension qui appellent – autant que les nôtres – écoute et respect.
Liste non-exhaustive des formatrices et des formateurs CENAC :
François Beffa
Rolf Keller
Michel Monod
Marie-Jo Nanchen
Jérémie Schaeli
Fernand Veuthey
Vincent Artison
Laure Faget
Guénola Ricard
Sophie Perraudin
Publié le : 19 Juillet 2025
Edité le : 19 Juillet 2025
par "Comité du CENAC"
Été 2015. Trump reste en tête du cortège vers le pire. Puis viennent ses suiveurs fascistes et mafieux, escortés par la nébuleuse de leurs petits condisciples en quête d’un exemple d’une tutelle. Nous sommes aux États-Unis qui ne sont pas l’«Amérique», comme on le sait, mais aussi dans ces replis de l’Europe et du Moyen-Orient où de petits autocrates font leur gymnastique quotidienne au rythme des invasions militaires et des missiles.
Quelle bande et quelle scène ! Les balayer du regard au gré des actualités médiatiques me fait songer aux premiers incendies forestiers de la saison que nos atteintes à l’environnement naturel ne cessent plus d’aggraver, et qui parachèvent sa destruction de la Grèce à l’Espagne en passant par la France ou la Californie, ou l’Australie.
Mêmes rougeoiements à l’horizon, en effet, et mêmes effets de sidération sur leursspectateurs planétaires doublement marqués. Les voilà saisis d’une angoisse fébrile, bien sûr, mais aussi figés dans une attente presque fascinée. Exactement comme s’ils guettaient inlassablement, avec une espèce d’avidité, la suite des événements.
Ah, descendre au fond de la catastrophe comme on plongerait jusqu’au plancher d’une piscine, pour en remonter d’un coup de talon et se sentir animés, alors, d’une rage plus décisive contre les massacreurs du Vivant ! Contre ceux qui bousillent les principes du savoir-vivre ensemble ! Et les protocoles de la bienveillance ! Et ceux du droit qui les régissent !
Ou faudrait-il rester massivement pétrifiés ? Comme cet «homme des villes» évoqué par Julien Gracqvoici dix-neuf ans, dans son texte intitulé Plénièrement ? Qui le décrit «dévoré jusqu’à l’angoisse par le besoin de le devenir davantage, et de s’en remettre avec délices à la pression collective qu’il met toutes ses facultés de discernement à anticiper de plus loin (…)» ?
***
Ainsi vont nos oscillations mentales que nous tentons désespérément de structurer à force de lectures essayistes ou scientifiques, en nous gavant de leurs références presque aussitôt déposées sur nos monceauxpersonnels de compost intellectuel et civique.
Mais que faire ? Comment nous transformer en vue d’une action précise, ou d’agissements au moins fragmentaires ou périphériques ? Comment inviter nos congénères au geste salutaire, notamment celui d’élire plus pertinemment les postulants ou les postulantes à l’exercice du pouvoir ?
J’y pensais justement l’autre jour. En me disant qu’il faudrait commencer par choisir le mode de la non-violence, bien sûr. Mais à la condition de ne pas la concevoir en version molle, c’est-à-dire de ne pas s’instituer en pouf victimaire d’autant plus vertueux qu’il se laisserait cabosser sous les coups de l’adversaire.
Non, le programme possible est plus musclé. Et plus subtil. Il s’agirait pour chacun de fédérer ses perceptions personnelles. De les accorder pour en faire un sentiment synthétique. Une impression pouvant s’ériger encontre-pouvoir.
***
Commencer par observer, par exemple, que cent kilomètres d’autoroute ne piègent plus guère, en cet été 2025,le moindre insecte sur le pare-brise de nos voitures. Puis supposer que cette circonstance suggère un effondrement généralisé du Vivant non humain.
Puis faire la première l’hypothèse que cet effondrement est partiellement causé par la prolifération des consommateurs que nous sommes vous et moi. D’où la massification des productions agricoles et subséquemment des pesticides.
Puis continuer. Faire la seconde hypothèse dans la foulée. Supposer que cet effondrement est tout autant causépar les organisations faîtières professionnelles qui soutiennent le secteur agricole à l’échelle industrielle, avec l’aide des lobbies à la manœuvre au sein des enceintes parlementaires.
Et pour finir, relier la disparition des insectes sur les pare-brise et les positions de l’extrême droite en matière d’environnement. En se rappelant les décisions que le fasciste et mafieux Trump a déjà prises en ce domaine.Puis se rappeler la préférence électorale envers le même Trump avouée l’autre semestre par le conseiller fédéral Albert Rösti de l’UDC.
***
Autrement dit, mes chères et chers, faire de soi-même un système d’approche multisensoriel de notre époqueet de ses puissants. S’habiter de manière plus orchestrale. S’établir face aux destructeurs du monde comme leur opposition mieux déployée, mieux enracinée, plus finement fondée. Comme leur opposition la plus radicale, aussi, la plus implacable et pourtant la plus douce. D'autant qu'elle est nourrie d’intuitions plus transversales.
Par exemple, jusqu’ici, tu n’aurais jamais supposé de proximité fondamentale entre les grands poètes et les grands citoyens. Or voilà que tu relis cette phrase de Rainer Maria Rilke écrivant, dans ses Lettres à un jeune poète publiées pour la première fois en 1929. Il y dit que «Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours attendant que nous les secourions». Porter secours à ce qui fait peur: renversement du schéma qui nous détermine usuellement.
Puis tu relis le discours que Martin Luther King prononça le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington, son fameux I have a dream, pour y plaider que «le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs». Et pourquoi ? Parce que beaucoup de nos frères blancs (…) ont compris que leur destinée est liée à la nôtre». Concevoir des adversaires comme des frères: renversement pareil au précédent.
***
Pour finir: amené par l’absence des insectes sur ton pare-brise aux affinités sublimes qui solidarisent Martin Luther King et Rainer Maria Rilke, tu t’en trouves fortifié. Inébranlable. Et même inlassable. Au point de partir enfin au lent assaut de tous les brutaux, de tous les prédateurs, de tous les dévastateurs et de tous les criminels qui t’accablent. Mais sans dégainer d’arme — tu l’es devenue.
"L'habitat léger va dire le rapport que j'entretiens avec la terre et ce qui m'entoure. C'est la porte d'entrée vers l'émerveillement."
Jonathan Attias
Jonathan Attias est activiste, journaliste et documentariste. Son premier film "Des clics de conscience" est un témoignage sur l'implication citoyenne dans les décisions politiques, centré sur l'aventure de la pétition #YesWeGraine visant à préserver les semences paysannes.
Convaincu que le système politique, tel qu'il est aujourd'hui, est devenu involutif, il décide de partir vivre avec sa famille dans une cabane en plein nature.
En 2021, Jonathan Attias signe "La désobéissance fertile. Pour une écologie offensive", manifeste pour la préservation des écosystèmes à travers 2 principes fondamentaux : celui de retrouver notre lien intrinsèque au vivant en devenant gardien d'un territoire par l'agradation de notre environnement, et celui de faire changer ou abandonner les lois écocides, notamment en matière d'habitat léger.
Jonathan Attias vit en Dordogne, en pleine nature avec sa compagne Caroline Perez et leurs deux filles au Croissant Fertile, terrain de recherche et de développement de systèmes de régénération de la biodiversité ainsi que d'habitats réversibles écologiques. Il se réclame du municipalisme libertaire théorisé par Murray Bookchin qui prône l'instauration de systèmes de démocratie directe au sein des municipalités. Avec Caroline Perez, ils travaillent à un changement de Constitution afin de faire reconnaître les droits fondamentaux de la Terre Mère et des êtres vivants.
Site de La désobéissance fertile : https://desobeissancefertile.com/
Crédits :
Musique générique et mixage : Nikita Gouzovsky - du groupe Zero Oxygen : https://www.youtube.com/@zerooxygen2143
Titre en fin de podcast : "Where do the children play" de Cat Stevens / Yusuf
Renseignements sur la formation eNOVA en cliquant ici : https://m-h-d.be/ab/enova/
A écouter également sur la chaîne Youtube La Force de la Non-Violence : https://www.youtube.com/c/laforcedelanonviolence
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Publié le : 29 Juin 2025
Edité le : 12 Juillet 2025
par "Comité du CENAC"
Lors de sa séance du 18 juin, le Conseil national a décidé de soutenir la révision de la loi sur le service civil (LSC). Cette modification affaiblit le service civil sans renforcer l'armée. L'armée n'a aucun problème d'effectif et la solution actuelle de la preuve par l'acte est conforme à la Constitution. La révision en question est contraire à la Constitution et au droit international. La Fédération suisse pour le service civil CIVIVA rejette le projet et lancera un référendum si le Conseil des Etats suit le Conseil national.
Le Conseil fédéral veut réduire de 40% les admissions au service civil par le biais de six mesures. Cela se ferait au détriment des prestations du service civil dans de nombreux domaines : dans l'encadrement et les soins aux personnes, dans les écoles, dans la protection de l'environnement et de la nature, dans l'agriculture et les alpages. Ce serait également au détriment de la politique de sécurité (civile), dans le cadre de laquelle le service civil a effectué des affectations pendant la pandémie de Covid-19 et lors de l'encadrement des réfugié·e·s d'Ukraine dans les centres d'asile fédéraux. Les effectifs de l'armée n'en seraient toutefois pas renforcés. En effet, ceux qui se laisseraient dissuader par le service civil choisiraient la voie de sortie de la réquisition médicale - ou bien, démotivés, ils perturberaient le fonctionnement de l'armée. Le conseiller aux Etats Fabien Fivaz, coprésident de CIVIVA, en conclut : « Cette révision détériore le service civil sans renforcer l'armée ; elle affaiblit l'équité du service, car globalement moins de personnes astreintes effectueraient un service dans l'armée et le service civil ».
Les deux arguments mobilisés en faveur de la révision de la LSC ne sont pas valables. Premièrement, l'armée n'a pas de problème d'effectif. Selon le Conseil fédéral, 25’000 personnes astreintes au service militaire suffisent chaque année à alimenter l'armée. Avec le taux d'aptitude actuel de 72 %, cet objectif est déjà atteint avec 35’000 Suisses par an. Mais selon l'Office fédéral de la statistique, il faut compter avec 37’000 à 40’000 jeunes hommes suisses de 20 ans. C'est pourquoi le Conseil fédéral prévoit une croissance continue de l'armée dans les années 30. La révision de la LSC détourne l'attention des véritables défis de l'armée. Deuxièmement, la solution actuelle de la preuve par l'acte est conforme à la Constitution. Il n'y a pas de liberté de choix entre le service militaire et le service civil. D'une part, la dissuasion du service civil pousserait les astreints à obtenir une dispense de servir. D'autre part, elle toucherait les mauvaises personnes : des jeunes en conflit de conscience qui accepteraient de payer le prix fort pour s'engager en faveur de leur pays.
Il n'y a pas de nécessité d'agir. La révision de la LSC est donc contraire à la Constitution et au droit public international. Elle viole les principes de proportionnalité, d'égalité des droits et même en partie le droit d'effectuer un service civil de remplacement pour des raisons de conscience. La co-présidente de CIVIVA et conseillère nationale Priska Seiler Graf doute que le projet résiste devant la Cour européenne des droits de l'homme : « Le nombre minimum de 150 jours de service exigé a pour conséquence que les personnes astreintes devront effectuer un service civil jusqu'à 150 fois plus long que le service militaire. C'est contraire à l'interdiction de discrimination. L'Office fédéral de la justice a raison dans son évaluation initiale qui décrit le projet comme : “extrêmement préoccupant du point de vue du droit international”. »
Le Conseil des Etats doit intervenir d'urgence pour corriger le tir et mettre fin à cette attaque massive contre le service civil. Le cas échéant, CIVIVA lancera un référendum.
05 Septembre 2025
Publié le : 28 Juin 2025
Edité le : 17 Juillet 2025
par le Comité du CENAC
05 Septembre 2025
Le CENAC (Centre pour l’action non-violente) organise le 5 septembre 2025, au Théâtre de Vidy, une soirée dans le cadre de sa fête annuelle de la non-violence, cette année dédiée aux Violences faites aux personnes LGBTQIA+ : Quelles politiques publiques de sensibilisation ?
Pink Cross et la LOS seront activement représentées respectivement par David Raedler et Muriel Waeger, tout.e.s deux intervenant.e.s à la table ronde, accompagné.e.s de Nils Kapferer, délégué.e au Fonds LGBTQIA de la Ville de Lausanne et de Gio Ventura, acteur/réalisateur et tête d’affiche des Reines du drame, le long métrage d’Alexis Langlois projeté en avant-programme de la soirée. La modération sera assurée par Robin Adet, co- président de la Fédération genevoise des associations LGBT.
Description de la soirée :
FÊTE DE LA NON-VIOLENCE
Le CENAC (Centre pour l’action non violente, anciennement Centre Martin Luther King) organise chaque année une manifestation visant à promouvoir la lutte pacifique et pacifiste contre les discriminations innombrables à l’œuvre dans nos sociétés. Après avoir disséqué les thèmes du racisme et de la migration, il abordera cet automne la problématique des genres où l’extension de l’acronyme LGBT en LGBTQIA+, en trois décennies à peine, signale un bouleversement majeur des réalités vécues, formulées, débattues et souvent réprimées en toute brutalité.
Ainsi va le théâtre de la vraie vie, dira-t-on, dont il sera débattu sur la scène d'un autre théâtre, celui de Vidy ne cessant lui-même d’entrecroiser, mais sur les plans de l’art, les rôles et les jeux de l’identité plurielle au sein de nos communautés humaines. Au menu : une projection du film Les reines du drame, d’Alexis Langlois, en présence de l’un-e de ses deux protagonistes principaux-ales, avant qu’une table ronde fasse rouler la belle discussion.
Programme :
17h30 : accueil
18h : projection du film les Reines du drame d’Alexis Langlois (en présence de Gio Ventura, la tête d’affiche)
20h30 : apéritif dînatoire végétarien
21h30 : table ronde sur les violences faites aux personnes LGBTQIA+ : Quelles politiques publiques de sensibilisation ?
Les Reines du Drame est une comédie musicale queer, et qui a fait sa première à Cannes en 2024.
Pour reprendre les mots de la réalisatrice Alexis Langlois, il s’agissait de penser à la fois l’avant et l’arrière de la caméra, la scène et les coulisses, le film en tant qu’objet diffusé mais aussi en tant que processus de fabrication — un geste éminemment politique.
La majorité de l’équipe du film est queer, ce qui reste suffisamment rare pour être souligné.Le cinéma queer souffre d’un problème récurrent : les personnages LGBTQ+ semblent condamnés à mourir (cf. les récents Emilia Perez, La Pampa, Girl, par exemple) ou, à tout le moins, à participer au spectacle de leur propre souffrance, pour intéresser un public présumé hétérosexuel. Avec Les Reines du Drame, Alexis Langlois propose un autre récit : une histoire d’amour entravée par la société — ici, plus précisément, par le système de l’industrie musicale. Le film esquisse des personnages complexes, imparfaits, et offre finalement une forme d’utopie : une réconciliation entre les genres, les sexualités, entre punk et pop, underground et mainstream. La violence du système est au cœur du récit, mais celui-ci ouvre une brèche vers une réparation possible, une alternative.Cependant, la fiction a semblé rattraper la réalité. Lors de la très attendue sélection des Révélations des César, seule Louiza Aura — qui incarne dans le film le personnage le plus “mainstream”, donc le plus consommable pour un public hétérosexuel — a été retenue. Ni Bilal, ni moi n’avons été conviés. Lors des interviews où Louiza a tenté d’évoquer cette situation, l’institution a soigneusement effacé toute allusion à ce choix, qui n’est pas anodin : il illustre parfaitement la réalité d’un cinéma qui prétend mettre en scène les minorités sans jamais vraiment leur faire de place. On accorde à ces films un espace — comme pour cocher une case ou remplir “un quota” — mais on se heurte aussitôt au plafond de verre du Cinéma avec un grand C. Mais malgré ces obstacles, et en pleine montée de l’extrême droite dans le monde, Les Reines du Drame continue d’exister comme un acte de résistance joyeuse, prouvant que nos récits ne cherchent pas une place : ils redessinent la scène elle-même.
Merci beaucoup,Gio Ventura, mai 2025
"Le temps n'est plus de vaincre mais de soigner ce qui en nous et autour de nous a été vaincu".
Martine de Nardi
Ces mots qui plaident pour une culture du soin et de la régénération, sont ceux de Martine de Nardi, ceinture noire d'aïkido, infirmière, kinésithérapeute, fasciathérapeute, formatrice en Somato-Psycho et praticienne-chercheuse au CERAP. Son parcours est marqué par la rencontre décisive avec Danis Bois, professeur agrégé en sciences humaines et sociales, fondateur de la Fasciathérapie, de la Somato-Psychopédagogie et de la Méditation Pleine Présence. S'ouvre alors pour elle un chemin d’exploration profonde du corps sensible, là où le mouvement devient une voie de conscience.
Martine de Nardi crée l'art martial sensoriel, issu de la Pleine Présence de Danis Bois et de l'Aïkido de Morihei Ueshiba, qu'elle définit comme une éducation relationnelle à la paix, à la résilience et au vivant : une discipline unique où l'écoute du corps devient une possibilité de guérison et de réconciliation avec soi et le monde. Dans une société dominée par la performance et la vitesse, elle nous invite à déployer une force pacifique et pacifiante en habitant son corps et la relation humaine autrement.
Pour en savoir plus sur son travail : https://www.artmartialsensoriel.org
Crédits :
Musique générique et mixage : Nikita Gouzovsky - du groupe Zero Oxygen : https://www.youtube.com/@zerooxygen2143
Musique Originale issue du film "Le Dernier Samouraï" de Hans Zimmer
Renseignements sur la formation eNOVA en cliquant ici : https://m-h-d.be/ab/enova/
A écouter également sur la chaîne Youtube La Force de la Non-Violence : https://www.youtube.com/c/laforcedelanonviolence
29 Avril - 15 Mai 2025
Publié le : 01 Juin 2025
Edité le : 15 Juillet 2025
par le Comité du CENAC
29 Avril - 15 Mai 2025
L'Université de Lausanne et la Ville de Lausanne, en collaboration avec la Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation à l'Etat de Vaud, les associations vaudoises Voqueer, Agnodice et Lilith, proposent de croiser les regards sur l'actualité des enjeux LGBTIQ lors de deux soirées thématiques organisées à l'occasion de l'IDAHOBIT 2025.
MARDI 29 AVRIL 2025, 18H30
Vernissage de l'exposition OUT OF THE BOX
Forum de l'Hôtel de Ville, Place de la Palud, Lausanne
En 2023, le Dicastère « Egalité, diversité et carrières » de l'UNIL a conçu OUT OF THE BOX, un dispositif itinérant destiné à recueillir des récits dédiés aux thématiques LGBTIQ auprès de ses membres, et à sensibiliser sa communauté aux questions d'orientation affective et sexuelle et d'identité de genre. Le résultat de ce projet, réalisé en collaboration avec la Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation, fait désormais l'objet d'une exposition. La Ville de Lausanne l'accueille pendant trois semaines et la met en dialogue avec le travail de Tou-te-x•s Visibles et de Queers of Romandie, qui proposent des portraits locaux de personnes LGBTIQ.
INTERVENTIONS:
Pierre-Antoine Hildbrand, Conseiller municipal, Direction sécurité et économie, Ville de Lausanne
Prof. Liliane Michalik, Vice-Rectrice « Egalité, diversité et carrières », UNIL
Joëlle Richard, Adjointe et initiatrice du projet OUT OF THE BOX, UNIL
Dre Caroline Dayer, Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation, Etat de Vaud
David Inacio, Tou-te-x•s Visibles
Raphaël Frey, Queers of Romandie
Un apéritif sera servi à l'issue des interventions.
JEUDI 15 MAI 2025, 18H
Conférences et apéro-échanges autour des droits et enjeux LGBTIQ
Salle des fêtes, Casino de Montbenon, Lausanne
Les droits des personnes LGBTIQ ont progressé en Suisse ces dernières années. Ils sont cependant en recul dans plusieurs endroits du monde, et les violences ainsi que les discriminations sont en hausse partout. Des tensions sur ces enjeux se font actuellement vivement ressentir, tant au niveau local qu'international, notamment à travers leur forte médiatisation. L'événement du 15 mai vise à analyser l'écart qui existe entre un certain traitement public des thématiques LGBTIQ et les vécus, a croiser les regards entre expert-exs des universités, des institutions, des associations et à échanger des pistes pratiques.
INTERVENTIONS:
Nils Kapferer, Responsable de la politique LGBTIQ+ Ville de Lausanne
Seema Ney, Co-directrice du Bureau de l'égalité, UNIL
Raphaël Bagi, Juriste et chercheur en droit - Spécialiste des droits des personnes LGBTIQ, UNIL
Prof. Sébastien Chauvin, Professeur associé, Centre en études genre, UNIL
Dre Caroline Dayer, Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation, Etat de Vaud
Ella Hautier, Chargée de projets sensibilisation, Voqueer
Adèle Zufferey, Psychothérapeute et Directrice de la Fondation Agnodice
Perrine, Présidente du comité
et Sybille, Responsable du pôle culture, Association Lilith
Apéro-échanges avec les organisateurices et intervenant-exs.
"La non-violence, c'est une utopie réaliste."
Alain Refalo
Initiateur du plus grand mouvement de désobéissance civile du corps enseignant en 2008, Alain Refalo est instituteur, militant et porte-parole du Mouvement pour une alternative non-violente, le MAN, et sans doute l'écrivain le plus prolixe de ces dernières années sur le sujet de la non-violence. Il a su insuffler une dynamique de changement culturel suffisamment puissante dans sa ville de Colomiers pour qu'y soit créé le plus grand centre de ressources sur la non-violence de France. Fasciné par le parcours hors-norme de Léon Tolstoï, il est l'auteur du Paradigme de la Non-violence, un livre incontournable pour qui s'intéresse à l'histoire de la non-violence, ses mouvements, ses auteurs, ses idées, ses militants et militantes. Il signe également en mars 2025 une lettre ouverte aux Soulèvements de la Terre à lire sur le site du MAN : https://nonviolence.fr/Lettre-ouverte-aux-Soulevements-de-la-Terre-sur-la-question-de-la-violence-la
Vous pouvez suivre Alain Refalo sur son blog où il publie très régulièrement : https://alainrefalo.blog/
Centre de ressources sur la non-violence : https://ressourcesnonviolence.fr/
Crédits
Musique originale et mixage : Nikita Gouzovsky du groupe Zero Oxygen - https://www.youtube.com/@zerooxygen2143
Musique : U2 – A.R. Rahman "Ahimsa"
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« Vouloir faire son métier aujourd’hui dans les services publics, juste son métier, c’est déjà désobéir » – telle est la conclusion de l’avant propos signé Élisabeth Weissman (auteure de La désobéissance éthique, enquête sur la résistance dans les services publics).
Voici un magnifique recueil de huit bandes dessinées, par huit dessinateurs qui ont enquêté auprès d’autant de résistant-e-s employés (ou ex-employés) de secteurs variés : l’éducation, la poste, l’électricité, « Pôle Emploi » (chômage), la psychiatrie, le travail social (auprès des « grands précaires »), l’Office national des forêts et les chemins de fer.
L’ouvrage (troisième tirage en 2016) est issu d’une rencontre entre des membres du Collectif enseignants désobéisseurs de Loire Atlantique et Vide Cocagne, association consacrée aux bandes dessinées « avec un goût fort pour la narration et le graphisme original » ( www.videcocagne.fr).
Ces témoignages sont forts, ils montrent des personnes qui s’engagent pour des valeurs et font preuve d’ingéniosité et/ou d’objection de conscience – sans faire appel à la violence. C’est aussi une plongée dans la culture des luttes sociales en France, les syndicats, la présence et le soutien des résistants de la Seconde Guerre mondiale.
Pour l’un des témoins, « désobéir … c’est juste un geste de survie ».
L’Atelier de création libertaire fait un travail remarquable de traduction en français de textes fondateurs de la non-violence, non gandhiens.
Dans la collection Désobéissances libertaires est paru en 2016 un recueil de quatre textes de Clara Wichmann (1885-1922) publiés en 1919-1920 en néerlandais, puis en allemand (pour certains textes déjà en 1920-1922).
Une introduction de Lou Marin (aussi co-traducteur) nous apprend que Clara Wichmann est née en Allemagne puis a grandi avec sa famille aux Pays-Bas. Elle étudie le droit à Utrecht et travaille dès 1914 comme responsable des statistiques du crime, jusqu’à sa mort prématurée à l’âge de 36 ans suite à la naissance de son premier enfant. Elle était engagée pour l’anarchisme, le féminisme, la non-violence, les droits des enfants et ceux des animaux domestiques. Comme théoricienne de la criminalité, elle s’oppose à la « punition ».
Elle utilise le mot « non-violence » dès 1916, sans connaître Gandhi, et décrit l’action directe non-violente et l’objection de conscience. Elle rencontre Bart de Ligt en 1917 et ensemble ils critiquent les termes « non-résistance » et « résistance passive ». Les textes choisis dans cette brochure font la démonstration de la préférence pour et de la nécessité de la non-violence, vue comme un progrès dans l’histoire de l’humanité.
« Nous ne devons pas seulement désapprouver le choix de la violence, mais également la croyance en la violence (…) Dans les conditions de production d’aujourd’hui, parallèlement aux vieilles ‘armes des barbares’, se sont développés des moyens de lutte moralement supérieurs : la grève et le boycott, le refus individuel et de masse du service militaire. Ce sont des moyens qui atteignent le capitalisme en plein cœur et qui, dans le même temps, corrodent l’esprit de la société capitaliste. » (La fin et les moyens, p. 21)
Selon Gernot Jochheim, Clara Wichmann serait la première philosophe de l’histoire de la non-violence (Der Weg der Befreiung. Texte über aktive Gewaltlosigkeit 1917-1921, Kassel, 1989).
Ces textes publiés entre autre par la revue Graswurzelrevolution auraient eu une grande influence sur les groupes d’action non-violente allemands des années 1980s-1990s.
Si un ouvrage sur Ivan Illich (1926-2002) paraît aujourd’hui dans une collection consacrée aux « précurseurs de la décroissance », c’est qu’Illich touche une nouvelle génération de lecteurs par sa critique radicale du productivisme. Il « oppose à la croissance l’univers du vernaculaire » (autosuffisant, fait par soi-même).
La première moitié du livre présente Illich, sa vie et son œuvre. Une quarantaine de pages très utiles pour s’introduire aux concepts et au vocabulaire parfois intrigants du philosophe : « système », « vernaculaire », « convivialité », « communs ». Ses livres majeurs sont brièvement présentés ainsi que leur réception. Illich a en particulier étudié la rupture des années 60s et 70s, l’entrée dans un âge des systèmes, où l’on découvre « une actualité qui n’a pas d’histoire, ce qui se révèle terriblement angoissant ». Cette première partie est complétée par une bibliographie commentée.
Cinq textes choisis forment la deuxième moitié de l’ouvrage. Le premier est un entretien accordé à La Gueule ouverte en 1973, qui se termine par ces mots : « À chacun de découvrir la puissance du renoncement, la force de l’impuissance, le véritable sens de la non-violence ». Le second s’intitule L’énergie, un objet social (1983) où Illich affirme que l’image de l’être humain dépend désormais des concepts d’énergie et de travail, et que cet idéal humain est « sexiste ». Le troisième document est un texte collectif rédigé en 1990 : Déclaration sur le sol (première traduction française). « Notre génération a perdu son ancrage tant dans le sol que dans la vertu » ; suit une définition du sens donné à ce dernier mot (les bonnes pratiques enrichissent « la mémoire d’un lieu »). Le quatrième s’intitule « Le renoncement à la santé », une mise au point sur son livre de 1975 lors d’une conférence en 1990 : « J’invite chacun à détourner son regard, ses pensées, de la quête de la santé et à cultiver l’art de vivre. Ainsi que, tout aussi importants aujourd’hui, l’art de souffrir et l’art de mourir ». Le dernier extrait vient en réaction au rapport Brundtland de 1987, Illich y critique le « développement » et ses présupposés.
Illich est parfois difficile à lire, souvent difficile à comprendre. C’est qu’il sort de nos cadres de pensées. Les citations proposées ci-dessus, pour être bien comprises, nécessitent de lire les textes entiers, voir plusieurs livres d’Ivan Illich, voir de se plonger dans la littérature qui continue à vivre autour de son œuvre (il existe en Romandie un Cercle des lecteurs d’Ivan Illich). Et de rester dans l’interrogation.
En 2008, l’Institut d’études anarchistes (IAS) accorde une subvention de recherche à Andrew Cornell pour écrire un article sur le Movement for a New Society (MNS), un mouvement fondé en 1971 qui a marqué les activistes des années 1970 et 1980 aux États-Unis. Les questions que se posent Cornell concernent la stratégie politique, les priorités, les tensions. Les « activités préfiguratives », les campagnes en mode confrontation et les actions directes ont-elles amené des changements sociaux fondamentaux ? Son étude ne va pas retracer l’histoire du MNS, mais tenter de dégager des enseignements.
Un premier article est publié en 2009 et 2010 (Internet puis journal IAS), qui donne la matière du premier tiers de ce livre. L’article provoque de nombreux retours intéressés d’anciens militants du MNS. George Lakey, l’un des co-fondateurs, suggère à Cornell d’organiser des rencontres publiques, qui se déroulent à Philadelphie et donnent matière au second tiers du livre (transcriptions). Finalement des extraits de documents d’orientation du MNS composent le troisième tiers : Why nonviolence? (1978, distribué à plus de cent mille copies), et Organizational Handbook (1986).
L’auteur du livre se situe dans la mouvance anarchiste, et il place le MNS dans le courant « non-violence révolutionnaire ». Le MNS ne s’est jamais identifié au mouvement anarchiste, mais c’est le cas de certains de ses membres.
D’une part le MNS s’est opposé aux institutions, d’autre part il a proposé de nouvelles relations, des institutions alternatives, d’où le titre de l’ouvrage. Le MNS a même commencé à créer de telles « activités préfiguratives », une contre-culture, comme les communautés intentionnelles (plusieurs bâtiments à Philadelphie), de petites entreprises, des formations de groupe basées sur les prises de décision par consensus.
Si les membres du MNS n’ont jamais été plus de 300, ils ont été au cœur d’un réseau national de groupes visant un changement social fondamental par des moyens non-violents, présent dans une douzaine de villes. Des milliers de personnes ont participé à des formations allant d’un week-end à neuf mois, sur l’action directe, la dynamique de groupe, les prises de décision, les questions de libération/oppression, etc. Ce mouvement devait être égalitaire et non centralisé, il a repris l’expérience du mouvement des droits civiques et les enseignements de Paulo Freire.
L’auteur pense qu’il a été donné trop d’importance aux « communautés intentionnelles », qui demandent beaucoup d’énergie aux individus. Il y aurait eu une confiance excessive dans les projets préfiguratifs. Le mouvement aurait été élitiste, il n’est pas parvenu à intégrer la communauté afro-américaine. Les prises de décision par consensus pourraient à long terme avoir un effet conservateur, conformiste.
Une rencontre du réseau MNS a décidé de sa dissolution en 1986, constatant qu’ils ne parvenaient plus à créer du neuf dans ce cadre. Certains d’entre eux et elles ont fondé Training for Change. La branche éditrice du MNS, New Society Publishers, a continué d’exister.
Pour moi, dont l’activité de secrétaire du CMLK au début des années 1980 a été nourrie par les expériences outre-Atlantique, au travers de Dandelion (revue du MNS), la lecture de ce livre est passionnante !
La non-violence est souvent difficile à appréhender dans la multiplicité de ses formes: résolution non-violente des conflits, désobéissance civile, objection de conscience, etc. Rares sont d’ailleurs celles et ceux qui la pratiquent en suivant plusieurs de ces méthodes. Il vaut en revanche la peine de réfléchir à toutes, afin d’essayer d0’en comprendre les objectifs et le principes.
Le livre que Boyer et Naessens viennent de réaliser est un excellent moyen d’y parvenir. Dans un format de poche, des textes concis et précis montrent non seulement comment “la culture de la non-violence préfigure le monde de demain” (p. 18), mais aussi – en citant Edgar Morin – comment elle est utile pour “contrôler le développement incontrôlé de notre ère planétaire” (p. 90). L’explication clé est reprise de Jean-Marie Muller, spécialiste de Gandhi: “La non-violence suppose avant tout qu’on soit capable d’agressivité. En ce sens, il faut affirmer que la non-violence est plus opposée à la passivité et à la résignation qu’à la violence. L’individu ne doit pas refouler son agressivité, mais l’accueillir et l’apprivoiser de manière qu’elle devienne une force créatrice” (p. 157).
Les pages sur les critères de l’action non-violente (p. 186-191) ne sont pas moins utiles pour se mouvoir dans ce monde inattendu pour beaucoup, tout comme maintes réflexions notamment sur le respect de l’adversaire, sur l’agir collectif et sur l’attitude face à la répression.
L’auteur est économiste, professeur émérite à l’université catholique de Louvain, auteur de nombreux livres sur l’économie, la démocratie, le droit, l’Église, l’État laïque.
Dans ce livre, il navigue entre deux « questions-limites » : « Puis-je transgresser la loi parce qu’elle viole mes convictions personnelles ? Ne dois-je pas transgresser la loi lorsque les autorités en jouent pour violer, par exemple, des droits humains internationalement reconnus ? ».
De nombreux exemples sont donnés, de nombreux textes cités (dont des extraits de ses livres précédents), dans des domaines variés – tournant autour de la question du droit. Les questionnements renvoient « tantôt à une morale de conviction, tantôt à une éthique de responsabilité ». La désobéissance civile et l’objection de conscience sont traités.
Si l’auteur pose de nombreuses questions, il résume sa position dans les dernières pages de l’ouvrage : A priori, obéir… Puis, discerner… Enfin, décider en conscience.
14 Décembre 2024
Publié le : 16 Avril 2025
Edité le : 15 Juillet 2025
par le Comité du CENAC
14 Décembre 2024
Espace Amaretto, Rue de Genève 97 B, 1004 Lausanne
Le samedi 14 décembre 2024, le Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) et le collectif associatif Traits d’union vous ont invité à une journée festive gratuite pour célébrer la 4e édition de la Fête Diver’cité.
Cet événement unique a réuni associations, familles et ami∙e∙s autour de la diversité culturelle de Lausanne. Ils et elles ont pu profiter d’une atmosphère chaleureuse, où échanges et découvertes se sont mêlés à un programme riche en animations pour tous les âges.
L’ambiance était joyeuse et conviviale, auprès des associations lausannoises qui œuvrent chaque jour pour l’intégration et la lutte contre le racisme.
"Notre cause est une cause de justice."
Ziad Medoukh
"On ne peut pas abandonner ce combat, on ne peut pas abandonner l'humanité parce que Gaza est en train de recolorer l'humanité".
Eleonore Merza Bronstein
"Il faut vider Gaza de sa population" dit Donald Trump applaudi par les dirigeants israéliens.
"Je ne quitterai jamais Gaza la rasée" lui répond Ziad Medoukh dans l'un de ses poèmes....
Comment parler de Gaza dans un épisode de la Force de la Non-violence? Comment, vue la violence déployée depuis tant d'années dans cette région du monde, vue la violence des attentats du 7 octobre 2023 et vue la violence de la riposte qui a eu cours pendant plus d'un an dans cette prison à ciel ouvert?
Si la force de la non-violence n'a pas encore pu être démontrée dans cette situation terrible, la preuve se fait un peu plus chaque jour de l'échec absolu de la violence, systémique comme réactionnaire, de son interminable escalade et de son inadaptation à réparer, restaurer ou résoudre quoi que ce soit.
Deux personnes à l'honneur dans cet épisode : Ziad Medoukh, résistant palestinien non-violent qui a choisi de rester dans sa ville, de témoigner, d'aider les jeunes, d'écrire des poèmes et Eléonore Merza Bronstein, anthropologue spécialiste de la société israélienne, militante juive antisioniste.
Le premier est professeur de français à l'université de Gaza et auteur de nombreux livres en langue française dont "Etre non-violent à gaza". J'ai pu enregistrer son témoignage malgré une connexion difficile et un son difficilement audible. Je l'émaillerai de quelques extraits de ses poèmes et récits inclus dans son dernier ouvrage "Ma Vie Sous les Bombes" dans lequel il parle entre autres de la force incommensurable des femmes et des enfants lors de cette nouvelle Nakba. "Nakba", la catastrophe pour les palestiniens. Nakba c'est justement le titre du livre co-écrit par Eléonore Merza Bronstein et Eitan Bronstein, les fondateurs de l'ONG De-colonizer qui ont longtemps agi en Israël avant de poursuivre leur combat depuis Bruxelles.
Suivre Ziad Medoukh : https://www.facebook.com/ziad.medoukh
Site de De-colonizer : https://www.de-colonizer.org/
Crédits
Musique originale et mixage : Nikita Gouzovsky du groupe Zero Oxygen - https://www.youtube.com/@zerooxygen2143
Musique : "Avec le coeur et la raison" Kery James
Lien vers l'épisode : https://force-nonviolence.fr/2025/03/episode-43-gaza-avec-eleonore-merza-bronstein-et-ziad-medoukh/
A écouter aussi sur YT : https://youtu.be/jFW_TxbuzlQ
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Renseignements sur la formation eNOVA par ici : https://m-h-d.be/ab/enova/
Publié le : 27 Février 2025
Edité le : 15 Juillet 2025
par "Comité du CENAC"
Le docteur Jean Martin, ancien médecin cantonal, publie une lettre d’opinion dans 24 heures mentionnant la soirée de soutien au CENAC du 1er décembre 2024.
180 sympathisant.e.x.s enthousiastes réuni.e.x.s pour soutenir la non-violence, au Théâtre de Vidy.
La violence fleurit, partout, sous tant de formes. En vrac: dans ce pays, un féminicide tous les quinze jours. Pas loin de chez nous, des enseignants sérieusement molestés voire tués, par des ados sous influence communautariste; l'école ne parvient pas à maîtriser le phénomène, pire, les enseignants craignent de traiter de sujets fondamentaux mais devenus délicats. Le 47e président élu des États-Unis personnifie plusieurs types de suprémacisme délétère dont on pensait que nos pays se débarrasseraient tant bien que mal… Les conflits à l'est et au sud de chez nous montrent le mépris jusqu'à plus soif du droit humanitaire et de la guerre.
Dr. Jean Martin
"Si je suis soumis à toutes mes pulsions et mes désirs, j'ai l'illusion de faire ce que je veux mais je suis juste soumis à des forces qui me dépassent"
Ramin Farhangi
"Vivre dans un écovillage, c'est contribuer au monde parce qu'on propose un modèle de vie différent. (...)Pourgues est un refuge qui me permet de me régénérer pour retourner au contact de ce monde et oeuvrer à nouveau"
Tiare Aline
Briser nos chaînes
Repousser les limites du possible
Se fondre à la mer
et se substituer au vent
Qui ne connaît cette inspiration que la nature ou l'art parfois nous offre, cette aspiration à la liberté que nous pressentons comme intrinsèquement nôtre de toute éternité.
Mais cette liberté totale, détachée de toute contingence humaine est-elle réaliste dans une société où ce n'est bien souvent que la liberté d'écraser l'autre que nous voyons à l'oeuvre...
A l'écovillage de Pourgues, la valeur numéro 1 qui figure sur les frontons de nos mairies est aussi la leur. "Libre d'être soi ensemble", telle est leur devise.
En rencontrant Tiaré, Léo, Ramïn, Iris, Guillaume, Sylla et tant d'autres, jeunes et moins jeunes dans ce lieu perdu en Ariège avec vue sur les Pyrénées, j'ai eu envie d'interroger les liens entre liberté et non-violence... Quelles limites donner à l'une pour vivre l'autre, quel chemin devons-nous suivre intérieurement et collectivement pour que la communauté soit embrassée par l'individu et que l'individu se reflète dans la communauté?
Dans ce lieu d'utopie en marche qu'est l'écovillage de Pourgues, liberté et non-violence dansent ensemble en quête d'une société qui reposerait sur l'empathie et le respect de chacun et chacune!
https://www.ecovillagedepourgues.coop/
Crédits :
Musique générique et mixage : Nikita Gouzovsky - du groupe Zero Oxygen https://www.youtube.com/@zerooxygen2143
Musique Originale : les habitant.es et sympathisant.es de Pourgues
Chanteuse d'opéra : Camille Royer
A écouter également sur la chaîne Youtube https://www.youtube.com/c/laforcedelanonviolence
Publié le : 16 Décembre 2024
Edité le : 22 Juillet 2025
par "Comité du CENAC"
Le 9 décembre 2024, l’Office fédéral du service civil a mis en service sa nouvelle application métier. Baptisée ZiviConnect, l’application relie les établissements d’affectation, les civilistes et les autorités, permettant ainsi une collaboration simple et efficace entre ses quelque 30 000 utilisateurs.
ZiviConnect relie les établissements d’affectation, les civilistes, les partenaires et l’Office fédéral du service civil (CIVI).
Publié le : 11 Novembre 2024
Edité le : 22 Avril 2025
par "Comité du CENAC"
Hall d’Uni-Dufour, 14 Rue du Général-Dufour, Genève
Dix principes élémentaires pour se prémunir et décoder la propagande qui déferle à chaque guerre pour la “vendre” au public”.
Lundi 9 décembre salle U259
18h Inauguration, conférence de presse, verrée
19h Conférence d’Anne Morelli, historienne, professeure honoraire de l’Université Libre de Bruxelles
Par le comité “halte à la guerre”
«Si tu veux sauver ta peau, sauve la peau de quelqu'un d'autre.» Laurien Ntezimana
Le 4 juillet 1994, c'est Kwibohora, le jour de libération au Rwanda, le jour de la prise de pouvoir du Front Patriotique Rwandais, la fin du génocide perpétré contre les Tutsis. 30 ans après, le trauma est encore à vif et le travail de réconciliation, toujours en cours.
Avec son association Modeste et Innocent – AMI, du nom de ses deux compagnons de route dont l'un a été assassiné pendant le génocide, le théologien laïque Laurien Ntezimana oeuvre à la réconciliation au Rwanda. Il a résisté avant et pendant la guerre en créant avec Modeste et Innocent la « Voie de la Paix » qu'il enseigne désormais dans plusieurs pays d'Afrique avec son approche rwandaise de l'Ubuntu, une philosophie africaine qui est souvent traduite par «nous sommes donc je suis». Chrétien, il n'hésite pas à critiquer aussi bien le pouvoir que l'église. Son premier ouvrage, Libres Paroles d'un théologien rwandais. Joyeux propos de bonne puissance, expose sa conception de la non-violence dans une perspective positive, incarnée et libératrice.
AMI: https://ami.rw/
Crédits
Musique originale et Mixage : Nikita Gouzovsky
Musique : « The Lord of the Dance » de Sydney Carter traduit par Laurien Ntezimana en kinyarwanda et français, composition et chant de Laurien Ntezimana
Épisode disponible sur toutes les plateformes audio et applications de podcast ainsi que sur la chaîne YT « La Force de la Non-violence » : https://www.youtube.com/c/laforcedelanonviolence
L'ALTERNATIVE A LA VIOLENCE PAR LE CENAC
Un projet conçu pour prévenir la violence parmi les jeunes. Et visant à rassembler les adolescent-e-x-s autour de l’idée de la communication non-violente, en les impliquant directement dans la création artistique et narrative.
Avec l’appui des professeurs d’art visuel ou passionnés de cinéma et de photo,
réaliser des vidéos de romans-photos audio, sur la violence au sein de la jeunesse vaudoise.
Ces productions audiovisuelles, regroupées en Saison (année scolaire), constitueraient des archives vaudoises sur la violence au sein de sa jeunesse
En Suisse, un pourcentage alarmant de jeunes, soit entre 6 à 10%, subissent des violences durant leur parcours scolaire ; le phénomène s’avère non moins prégnant chez nos voisins, comme le montre l’actualité en France. Ces expériences traumatisantes peuvent avoir des répercussions à long terme, y compris des issues aussi graves que le suicide. La fréquence de ces incidents est probablement sous-estimée en raison de la peur des représailles, typique de ces situations.
"Antidote" est un projet conçu pour prévenir la violence parmi les jeunes en utilisant la puissance de la narration et du cinéma. Il vise à rassembler les adolescent-e-s autour de l'idée de la communication non-violente, en les impliquant directement dans la création artistique et narrative où l’écriture cinématographique joue un rôle majeur.
Le projet s'articule autour d'ateliers participatifs organisés sur un semestre où 12 jeunes, sélectionné-e-s de manière à respecter la parité des genres, seront guidé-ex.s pour écrire et réaliser leur roman-photos audio. Le sujet central de ces films sera la non-violence, comme alternative à la violence.
Le CENAC a, quant à elle, une expérience de plus de cinquante ans dans la sensibilisation publique à la non-violence. Ainsi ses formateurs et ses formatrices offriront-ils des ateliers d’initiation à la non-violence.
Antoine Jaccoud, scénariste lausannois dont la réputation n’est plus à faire et qui nous a fait l’honneur d’accepter le rôle de conseiller artistique pour la Série Antidote. Son expérience d’enseignant, dans les grandes écoles du cinéma de ce monde, est un trésor pour Antidote.
Cheffe de projet, Nathalie Caruel, ancienne productrice de cinéma, est à même de suivre toutes les étapes de ce projet qui se déroulera sur une année scolaire.
Les auteur-trice-s de ce projet envisagent de l'implanter durablement dans le paysage éducatif vaudois, avec l'objectif de produire une première saison de trois épisodes sur une durée de trois années scolaires. Chaque vidéo, bien que narrativement autonome, abordera le thème de la non-violence, comme alternatice à la violence, sous différents angles, reflétant le spectre complet de cette problématique.
Au-delà de la création artistique, "Antidote" a pour ambition de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la violence scolaire et de les outiller pour communiquer autrement, que ce soit en tant que victimes, témoins ou auteur-trices. Le projet vise à encourager la réflexion, la discussion et le développement de solutions créatives face à la violence.
La Série "Antidote" - Saison 2026 sera présentée lors d'une projection publique en juin 2026, offrant une plateforme de visibilité́ importante pour les travaux des jeunes et pour sensibiliser un public plus large aux questions de non-violence dans le milieu scolaire.
"Antidote" comme une pause sur image émotionnelle, est un projet éducatif et créatif qui utilise le médium du roman-photo audio pour traiter d’un problème social crucial, tout en favorisant l'expression, la collaboration et l'éducation des jeunes autour des valeurs de respect et de non-violence.
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